dimanche 3 février 2013

Ecole d'Epineuil : cours de philo 3


Cours 3 :
http://pharmakon.fr/wordpress/category/cours/

Rappel général sur la finalité du cours: nous, les êtres non-inhumains de l'après crise de 2008, ce que nous avons mis en œuvre pour notre bien être s'avère aussi toxique que bénéfique. Pour le moment, plus toxique que bénéfique. Platon, dialogue « Phèdre », c'est la loi du pharmakon. Cela signifie aussi bouc émissaire car l'on s'en prend à eux car nous ne savons pas y faire avec eux. Le but est de répondre à ce qu'il faudrait faire avec des pharmaka (pluriel). Il faudrait promouvoir un nouveau regard sur cette question à travers la pratique du pharmakon.
Platon : la thérapeutique, c'est-à-dire la philosophie comme médecine de l'âme. Platon raisonne par opposition, mal et bien opposés, le corps et l'âme, mortalité et immortalité. Cette opposition serait une mauvaise faire de penser.
Avant Platon pour les tragiques, il n'y a pas cette opposition. Les mortels n'ont pas de solution à la mort. Mais il y a chez les grecs le « cleos », la réputation ou la gloire. Pour Hegel, ce serait la reconnaissance. Pour les tragiques, nous sommes dans les pharmaka, nous sommes techniques et il nous faut faire avec cette ambiguïté. Pour Héraclite par exemple, la vérité de l’hiver est l'été. On ne fonctionne donc pas par opposition mais par jeu de tendance.

Désormais, après 2008, c'est-à-dire à partir de l'effondrement du système du consumérisme, et en repartant de Platon, et en essayant d'aller plus loin que la question du pharmakon tel que Platon l'avait posé la première fois. Platon s'oppose aux sophistes.

La « web philosophie » : après avoir tenté de voir le rouge ou le jaune pur (l'opposition - et non la distinction 
- pur et impur provient de Platon), « ti es ti », le rouge n'est d'aucune couleur. Il n'est d'aucun rouge, en fait il n'existe pas, sinon on pourrait le montrer. Mais il consiste à travers les rouges. Le rouge pur n'est pas sensible au sens de la vu, pourtant sans lui on ne peut rien voir. On ne peut le voir et on ne peut se passer de lui. Nous avons besoin de lui pour unifier la série des rouges rencontrés dans le monde. C'est l'intelligible opposé par Platon au sensible.
Pour Platon, l'un et l'autre s'oppose.
Aristote a appelé cela le noétique, le noos.
Kant a appelé cela le « supra-sensible ».
Pour Platon, les « idées » se tiennent sur le plan de l'intelligible, en tant qu'il est séparé du sensible.
La couleur en général, qu'est-ce ? D'aucune couleur en particulier. Nous retrouverons ces questions avec Socrate avec les figures et la vertu dans le dialogue « Ménon ».
Revenons à la question de la catégorisation et à la question « ti es ti ? » (qu'est-ce que) : traditionnellement). Socrate pose la question de l'être, de l'ontologie, puis de l'être de l'être, c'est-à-dire l'être en tant qu'être, par exemple l'être de la couleur, du rouge, etc. Cette question commence avec Aristote, pas vraiment avec Platon. Elle sera poursuivie plus tard par Heidegger, ce philosophe qui porta la croix gammée, mais qu'il faut lire. La question de l'être chez Platon se présente comme la question de la définition, donc de l'indexation. Dans les tablettes d’argiles de Mésopotamie indexait déjà, aujourd'hui c'est google l'entreprise d'indexation : un monopole mondial calamiteux alors que depuis 20 ans la recherche a été rejeté par l'état et les industriels en disant qu'il fallait laisser faire le marché, pourtant google s'est créé contre le marché en créant un nouveau marché, soutenu par le gouvernement, par l'armée, par Stanford university et des investisseurs intelligents. Il y a des critères de recherche qui forme l'indexation. Cela poursuit la question de Socrate sur l'indexation.
La méta-catégorisation, avec le logiciel « ligne de temps », pour un film cela serait découper des unités discrètes, c'est-à-dire au sens mathématique une liste finie.
Avec les technologies du numérique, la question de l'indexation se pose dans d'autres champs que celui du langage et des nombres. Il n'y en avait pas dans l'image. Depuis peu de temps, l'indexation se fait hors langage. Aujourd'hui, il y a une question globale de l'indexation par les technologies, des automates, des spécialistes et par chaque individu. Nous produisons des informations sur notre comportement à travers le web.
Ces questions relèvent de la « web philosophie ». Savoir et connaître, deux choses différentes (en anglais « knowledge »). Apprendre à parler, c'est savoir catégoriser. Ce savoir catégorisé n'est pas seulement savoir mais connaître les catégories, or je peux savoir les catégories sans les connaître.

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