dimanche 3 février 2013

Poème 2010 : Corbeau


25 Septembre 2010 au 18 Novembre 2011


Corbeau

En bleu la joie d'être, en dessous des « si »,
L'angoisse épanchée, comme coule le verre.
Un puissant doute sous les ongles d'où s'échappe la coulée de moi.
Elle fond comme un doux monde,
Sa matière en support strié de soie.
Rugueuse est la vie.

Monde ! Asphyxie et regards meurtriers :
Les choses mortes transfigurées en moi
M'abattent devant la vision de ma terre promise, en sable,
Dépôt précieux, le sable noir de mes aïeux.

La gravité au cœur,
L'excellence de mes visions à la fenêtre contre-nature :
À l'épreuve du regard,
Le bel hivers à la lumière torve.

Quelle apparence : la raison, au-delà d'un mur singulier,
Blanche, couleur terre, noire à l'horizon, ou autre, me caresse.
Des objets d'étreintes un peu écharpés,
De précieux leurres pour qui sait regarder, l'amour
En traces et grains, souffle et mérite, regain.
Un doux regard d'enveloppe :
En dehors de soi le regard, mais rassurant d'exister.
Le regard seulement humain, loin du monolithe-père,
Véritable constitution.

Là-haut, le point de vue des hauteurs :
Noir, l'ange dont la nuit a parlé,
Bouche fermée, regard toujours en guerre.
Il fait l'éclat du monde, l'éclat du gîte.
Que sa brillance factice soit bougies fondues !
Il me fait larmes à même le corps.
L'exercice est si difficile qu'il enterre ma postérité.
Quelle résistance ? Jouer d'un espace diagonal,
En ombre et terre, leurres et soufflets !
Suis-je épanché, au bord de l'effondrement ?
Je brandis l'illusion de vivre les choses à même les contours naissants. 

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