dimanche 3 février 2013

Poème 2010 : Fondements


9 Septembre 2010 au 18 Novembre 2011

Fondements

La pâleur du sable noir embaume mes articulations,
De mes doigts cendrés jusqu'à mon cou torve.
Par torsions des corps, comme une toupille dans le champ des hommes,
Des sillons telluriques à serrer contre soi.
Sans terres anciennes, vivre les affres de la nuit,
Plongé dans le tertre de sable noir :
Ce crâne si opaque que mon cœur se rompt
Sous le regard d'éventuelles créatures du ciel.
L'ampleur à venir est si tortueuse.

Cet enfant a broyé tant de sable noir de ses ongles transpirants.
L'effigie d'être ici ou là
À l'état de gomme torsadée.
Les sourires incompris des éléments qui dansent infiniment
Frappent la matière en grains noirs.
Vu du ciel, la plaine nappée contre-mer,
Ses véritables rivages plongent dans l'horizon indescriptible.

La silhouette d'une bête qui apparaît demeure invisible aux anges
Atteints de cécité animale.
Ce degré de lumière propre aux étoiles les séparent,
Aimantés et indifférents.
Alors intimons leur le silence
D'une constellation sur mon visage,
Grains de toucher, à soi certainement :
Nostalgie, respiration, enfin nouvelle constellation.
Mes yeux en fenêtres mi-closes ramassent la délicate poussière du voyage.
Il n'y a pas meilleur vue qu'à travers larmes, neige froide et sueur.
La scène du monde peut bien s'immoler de sensible, trop pleine de choses,
L’œil touche
D'un amour pour les formes qui se prolongent en amas verticale sans pesanteur.

La trame fissurée du regard physique,
Figure d'un monde de désirs intestins.
Les faux parcours joyeusement dépliés à l'orée des leurres,
D'humain à humains
Qui se réfugient aux nues, monde de détails indiscernables :
Ces mouvements qui tonnent du ciel à la terre,
La plus belle des violences poétiques.
Aussi, reposant dans quelques pierres,
Les secrets de mon amie, ses doutes,
Sont des apparences du monde,
En vide, qui contrastent : eau et rage.

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