dimanche 3 février 2013

Poème 2010 : Il n'y a rien sans leurre


Du 6 Octobre 2010 au 18 Novembre 2011

Il n'y a rien sans leurre

Rencontrer dans la chair d'un secret un leurre qui s'efface.
Être un leurre moi aussi, éphémère,
Comme la plaine enceinte,
Le ciel infini pour l'enfant,
Vers un monde adulte.

Le temps d'assouplir son cou,
L'écriture charbon grince :
Sans murs, l'infini ouvert perd nos regards.
« Tu es là où ton regard te porte », m'a dit mon frère Nicolas.
L'intervention du vivant dans ce désert, impossible,
L'assise de l'infini désertifie les têtes.

Inutile corde dont la solidité est hallucinée,
La force des liens existe pour séparer deux êtres.
Repoussoir infini,
Chacun déboutés par l'absurdité de l'accompagnement,
Une fausseté qui charrie ombres et lumières.

Être une créature nocturne ou faux écrivain,
Soi-même, qu'un simple secret poétique :
Débris de lois franchissant tout ouragan.
Merci honte,
Que la loi reste.

L'histoire taillée dans le temps et l'ouvrage d'autrui
S'écroule sans s'effacer dans l'eau claire.
Rien n'est ramené aux hôtes.
Accueillir, sec et disharmonieux, l'écriture de l'âtre :
Plutôt se déposséder que s'aliéner.

Les fibres du bois refuseront de s'entrelacer.
Ton regard est nécessaire
Car elles fuient dans la terre.
Que fais-tu ? Vas montrer la voie aux autres animaux.
« Plus un seul, quel onguent ? »
Sens l’aluminium qui repousse la chaleur du Soleil sur ton crâne refroidi,
Maintenant puise dans la terre, mon amour, pour terrasser l'arbre.
Agite le vent dans son éternel.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire